Géomorphologie
Le relief des hautes terres normandes


Enseignant

Horaire

Salle

Philipe Léger

mercredi 14h à 16h

salle 91


Des contreforts du massif d’Ecouves aux remparts de l’avranchin et des crêtes de Sillé-leGuillaume aux échines de la zone bocaine, se dresse tout un relief chargé d’histoire géologique : la Normandie armoricaine. L’intense fracturation de ce massif produit toute une variété de situations originales qui ne facilite pas la tâche du géomorphologue qui cherche à comprendre l’intelligence des formes du relief. Heureusement, la proximité de la couverture sédimentaire du bassin parisien vient au secours de l’historien des formes du terrain, grâce à l’étude des dépôts qui jalonnent les marges du massif ancien. Cette interface socle-couverture confère un intérêt majeur aux hautes terres normandes positionnées en bordure orientale du massif armoricain.

L’approche naturaliste classique des « paysages à voir » s’enrichit aujourd’hui par l’introduction de nouvelles méthodes d’investigations du relief et des soubassements géologiques (systèmes d’information géographiques SIG ; modèles numériques de terrain SRTM ; cartographie géologique au 1 :50 000 ; base des données du sous-sol BDSS). Ces données accessibles gratuitement en ligne seront mobilisées et associées aux démarches d’investigation plus classiques (étude structurale ; coupes topo-géologiques) pour appréhender secteur par secteur le relief de notre région.

Le cours proposé est pensé, avant tout, comme un moment d’échange autour d’un objet naturaliste à étudier et à parcourir. Méthodes classiques et nouveaux outils seront mobilisés sous forme d’ateliers méthodologiques pour en acquérir la maitrise et les mettre en application sur divers secteurs du relief normand. Il traitera de géologie structurale, facteur important de relief. Il s’intéressera aussi aux formes d’aplanissement caractéristiques des paléotopographies. Une ouverture sera faite également au modelé de détail des formes du relief (géomorphologie dynamique), ainsi qu’aux héritages périglaciaires encore bien présents dans nos paysages. Au final, ce cours doit donner envie de prolonger les investigations sur le terrain avec la mise en place de possibles « randonnées géomorphologiques » de découverte du relief.

Philipe